Début février, journées très (même trop) printanières. Dans ce beau milieu naturel préservé, des petits trous partout dans le sable…des centaines d’abeilles solitaires, les colletes, sans bruit, volent au ras du sol. Les femelles, après fécondation, vont préparer les nids dans le sable. Elle sécrète une substance spécifique qui les imperméabilise et les protège par une enveloppe ressemblant à du plastique.

Dans chaque cellule, la femelle élabore un pain de nectar et pollen sur lequel elle pond un œuf. La larve s’en nourrit. En été, la larve, bien dodue, se nymphose dans le cocon qu’elle aura tissé. La nouvelle génération sort du cocon à la fin de l’été mais reste, à l’état adulte, dans la cellule jusqu’au début du printemps suivant.

C’est ce qui se passe en ce moment...et le cycle recommencera…

Ces abeilles solitaires sont de bonnes pollinisatrices et les orchidées (genre ophrys) ont besoin des mâles pour assurer leur reproduction. Les Colletes des sables (Collete cunicularis) sont actives de février à mai. Les fleurs les plus proches sont les euphorbes le long du parking de Sokoburu mais elles se déplaceront sur plusieurs centaines de mètres pour se nourrir. Des coccinelles ont trouvé des endroits propices pour hiberner.

Grâce à la Mairie d’Hendaye, au Conservatoire du littoral et au CPIE littoral basque, ce site préservé dunaire, non détérioré par les activités humaines, est une belle opportunité pour une biodiversité qui se rétablit lentement mais sûrement.

Continuons à en prendre soin.

Aline Saubion,

membre du Conseil d'Administration du CPIE Littoral basque